Un Voyage.

On aurait pu penser que tout allait bien, que cette journée serait magnifique, avec ce soleil et ce ciel bleu à perte de vue. Aucun nuage ne traînait, pas même un petit bout de coton traînant par ici. Les gens n'arrêtaient pas d'affluer dans les rues mouvementées de Paris. Paris, la capitale de la France, la ville de la mode, avec toutes ses cartes postales. Paris, une ville luxueuse, aux prix élevés, attirant une foule de touristes chaque année. Paris, qui est aussi une ville énormément polluée, une ville sale, une ville où les accidents de voitures, il y en a un au moins chaque jour ou chaque semaine. Des vols aussi. Paris, une ville qui possède aussi beaucoup de lieux connus dans le monde entier, comme les champs Elysées. Paris, la ville que je hais depuis peu de temps. J'ai fait mes bagages, j'ai vendu mon appartement, et je me suis cassé d'ici. C'était trop pourri, ce coin-là. J'habitais à Montmartre, là-haut, où je devais monter chaque jour des centaines de marches. Mais c'est fini. J'ai pris un avion et je suis parti loin d'ici, avec mon animal de compagnie, un adorable chat noir aux yeux pétillants de joie. Il était comme un chien ; il ramenait le journal, savait décrocher le téléphone, miauler quand quelqu'un frappait à la porte, et dormait dans son panier. Alors, j'entrais avec lui dans l'aéroport. Tapi dans sa cage, on aurait dit qu'il souriait presque. Ah oui, c'est une femelle nommée Devil. Pourquoi ? Parce que les chats noirs rappellent les démons, le Diable, les Enfers, et toutes les choses horribles liées aux ténèbres. Devil, oui, cela ne définissait pas du tout mon chat, mais je m'en fichais. Je sortais donc mon passeport et ma carte d'identité, et tout le bordel pour partir enfin de Paris. J'avais tous les sous du monde pour ce voyage. Je ne savais pas trop ce que j'irais faire là-bas, au Japon, une fois arrivé. Étant fan de mangas et parlant le japonais, cela me semblait être un pays approprié. Toutes ces tours immenses, ces centres commerciaux gigantesques, avec leurs histoires que j'admirais. Moi, Kyô, fils d'un chinois et d'une française, était tombé bien bas. J'avais bu, j'avais fumé, je me droguais. J'allais aussi dans quelques bars et autres lieux du même type, draguer les filles et parfois plus. Mais maintenant, tout ceci était fini. Oui, j'étais libre, je détenais ma vie entre mes mains, je souriais au printemps qui arrivait. Mes parents m'avaient laissé libre, et c'est à partir de ce moment que je traversais une période difficile... Mais je vais mieux, à présent. Même si la déprime reprend parfois le dessus, je sais la combattre depuis que je suis ici. Donc, revenons à l'aéroport. J'embarquais pour la deuxième fois de ma vie dans ce type d'avion, plutôt spacieux et tout nouveau. Je sortais mon IPod et écoutait en boucles quelques chansons de rock et de la J-Pop, en éteignant soigneusement mon portable. Le pilote parlait, mais je n'écoutais pas. Devil était avec les autres animaux de compagnie, à côté des bagages. Je lui avais laissé quelques croquettes avant de la nourrir à nouveau, pendant un arrêt lors du vol. Le temps passait, je dormais, je mangeais, je buvais en regardant ma montre. Une fois arrivé là-bas, je devrais la changer par rapport au fuseau horaire. Et puis... On arriva. Il était quatre heures de l'après-midi, et je n'avais presque plus de notion du temps à ce moment-là, mais il revint bien vite. Je foulais le sol de Tokyo en affichant un grand sourire. Ma cousine venait d'être prévenue de mon arrivée. Sans attendre, je demandais à un passant la direction de la rue où j'avais décidé de louer un hôtel quelconque. Je saisis au vol un moyen de transport, qu'importe celui qu'il était, du moment qu'il allait là où je le voulais. Vous savez quoi ? Je stressais. Qui me disaient que je n'avais pas fait une erreur en quittant Paris ? Mais, après tout, je m'en fichais. J'étais à présent détesté par mes amis, et seuls mes parents et mes cousines me faisaient encore confiance. Après tout ce que j'avais fait pour ces connards de mecs du lycée, je me demandais pourquoi j'avais voulu me relier avec eux par le biais d'une sortie au bowling, ou bien en faisant de l'Airsoft. D'ailleurs, j'avais abandonné ce sport. Je posais mes bagages, devant l'hôtel où l'on m'emmena à l'intérieur.

Tout brillait, tout était beau, chaque meuble était en bois massif ou en métal. Les statues en marbre attirèrent mon regard ; elles avaient apparemment été taillées il y a de cela très longtemps, mais ce n'était que des copies miniatures des véritables statues. Personne n'avait retrouvé les vraies, à ce que je pus lire sur la petite description. C'était à vue d'œil deux hommes, se faisant face, habillés étrangement. On pouvait voir les détails de la statue, voir même les virgules dans les yeux d'... Des virgules ? Oui. Je ne connaissais pas leurs couleurs, puisqu'aucune n'était peinte. Mais je m'en fichais un peu, après tout. Je montais quatre à quatre les marches de l'escalier recouvert par un tapis rouge. Devil dormait à moitié, chamboulée par ce long voyage. J’ouvris la porte de ma chambre, et un sourire s’affichait sur mon visage. La pièce était magnifique. Une musique plutôt dansante résonnait dans le couloir, et cela me donnait envie de danser. Je sortais absolument toutes mes affaires sur le sol. Des objets précieux mais pas trop fragiles, des piles entières de vêtements. J'avais deux immenses valises, avec un deux sacs que je portais sur les épaules. Fatigué, j'enlevais mon manteau, mes chaussures et mes chaussettes, puis je m'écroulais sur le lit noir. Tout était sans pli, impeccable. J'ouvrais les volets de bois pour avoir un peu plus de lumière, et éteignis la lampe, qui éclairait la pièce à mon arrivée. Joyeux, c'était ce que j'étais. Je sortis de mon manteau un journal en japonais, et le lus en attendant l'arrivée du repas que j'avais commandé. Une personne avait apparemment disparue depuis deux semaines. Je ne savais pas trop quel métier elle avait, mais cette jeune fille était connue. Peut-être fille d'un richissime homme, ou une directrice d'une grande entreprise... Tout était possible. Je reposais le papier et me levais, pour détailler la pièce. Les mêmes statues étaient là, encore plus petites. Cette fois, les couleurs y étaient. Les yeux mystérieux étaient rouges, et la tenue encore plus étrange. Je m'approchais un peu plus, et plissa les yeux. Ces deux personnages me rappelaient quelque chose... Mais je ne savais dire quoi... Alors que ma cousine tentait de m'appeler sur mon téléphone portable, les virgules dans les yeux de la statue de gauche semblèrent tourner. Soudainement surpris, je sentais mon esprit partir. Oui, ma vue était brouillée, mes sens ne fonctionnaient plus, sauf la vue. Alors que je fermais pendant une seconde les yeux, je retrouvais l'odorat, l'ouïe et le toucher. Je n’étais plus dans la chambre de mon hôtel.

Où étais-je ? Oui, où est-ce que j'avais atteri ? J'étais dans un grand champ de blé, coincé entre deux collines. Je fus surpris en voyant que mon corps apparaissait petit à petit, et je bougeais mes jambes, dont les pieds étaient en train de se matérialiser. Je ressentais une force immense dans tout mon corps, et je tentais de décrocher l'appel, mais je ne captais plus rien. Pas une seule barre, pas même le téléphone en lui-même ne marchait correctement. Je décidais de l'éteindre, en soupirant. Rangé dans la poche gauche de mon jean, il ne bougerait pas de là, au moins. Au loin, deux personnes inconnues se dirigeaient vers moi. Elles étaient habillées avec une tenue verte assez moulante, et un bandeau autour du ventre, où était gravé une forme qui me faisait penser à quelque chose. Avec leurs immenses sourcils, j'étais sur le point d'exploser de rire. Et leur coupe au bol... Mais c'était quoi ce délire ?! Je ne le savais pas. Alors, ils me pointèrent du doigt, et le plus petit fronça ses sourcils épais. Ce que je devinais être le père me demanda mon prénom, et afficha son plus grand sourire, avec des dents blanches et brillantes.
- Tu viens de là-bas, n'est-ce pas ? Me demanda l'inconnu le plus âgé.
- Comment ça, d'là-bas ? J'viens du Japon moi, j'sais pas où j'suis ici, j'veux juste retourner à l'hôtel, alors dites-moi comment me casser d'ici, parce que rien que d'être dans un champ de blé, j'ai le moral à zéro, mais vraiment.
- Tu vas t'expliquer devant l'Hokage. Nous avons déjà ramené quelqu'un qui vient de là-bas.
Ils me guidèrent vers un village plus grand, avec une grande porte. Immense, même. Mais où est-ce que j'avais atterri, bon sang ? Et l'Hokage... Ce terme ne m'était pas inconnu. Préférant me taire, je les suivais en silence, marmonnant à plusieurs reprises des phrases pour juger l'environnement et les personnes que l'on croisait. Une jeune fille aux cheveux roses passa devant moi, et je la suivis du regard, captivé par son visage. Le plus jeune inconnu me regardait d'un air suspect. Avais-je regardé une fille déjà en couple ? Peut-être que c'était interdit, ici... Alors qu'ils m'emmenaient dans un grand bâtiment, un chien blanc vint m'aboyer dessus, et son maître, du nom de Kiba, me demandait qui j'étais. Qui j'étais ? Et bien... Je lui ai dis que je venais de là-bas, que je me nommais Kyô, et j'ai continué mon chemin tranquillement. Arrivé devant un grand bureau, on me faisait entrer, alors que je tentais de résister. Mais la tentative de fuite s'arrêtait quand je voyais enfin la femme que l'on appelait 'Hokage'... Blonde, magnifique, et... Comme tous les garçons, mon regard était attiré par sa... Poitrine. En temps normal, je faisais plutôt attention au corps entier des femmes, mais étant un homme... Comment dire ? Je ne disais pas que tous les hommes sont des pervers, mais... Avouez quand même que cela vous est déjà arrivés de regarder la poitrine d'une femme, dans la rue, ou autre part. Alors que je me dirigeais vers son bureau, les deux inconnus disparurent.
- Bonjour, lançais-je, hypnotisé par l'Hokage. Mon ton donnait l'impression que je dormais, mais je m'en fichais.
- Alors, tu es le deuxième qui vient de l'autre côté ! Sache que tu n'es pas le premier à venir à Konoha, le village de la feuille ! Une jeune fille, venant aussi d'un pays nommé Japon, m'a informé qu'elle prédisait ton arrivée, dans sa boule de cristal ! Il paraît qu'elle était voyante, là-bas... Des dons chez de simples humains ? Elle parlait comme si elle me donnait des ordres, et j'affichais une grimaçe qui me valu un 'Peuh' de sa part.
- Ah... Une voyante ? Répondis-je, me contentant de regarder autour de moi.
- Oui. Du nom de Nina Sishi. La connaîs-tu ?
Un grand vide se fit dans ma tête. Bien sûr que je la connaissais. Enfin, je l'avais vu à la télévision, entendu à la radio, et dans les journaux. Être voyante était sûrement un passe-temps pour elle, car elle était chanteuse. Connue dans le monde entier.
- Oui.
- Suis-moi... Kyô, c'est ça ?
Cette fois, je rencontrais dans les couloirs une jeune femme nommée Shizune, qui me fit un sourire, avant de partir en courant, suite aux ordres criés par l'Hokage. La chef du village... C'était elle ? Et bien. A se demander si elle gérait vraiment tout, que ce soit de la plus simple histoire à la plus compliquée. Alors que je la suivais, j'observais par quelques ouvertures le village. Je croisais d'autres ninjas. Des filles, des garçons. Des jeunes et des vieux. Je savais à présent que j'étais tombé dans un monde que l'on connaît au Japon sous le nom du manga Naruto. Oui, c'était bien ça. Et puis, je commençais à reconnaître les lieux. Je n'en revenais pas que ça pouvait réellement exister... Et puis, ils maîtrisaient aussi leurs chakras, comme dans les tomes ? Avec des techniques ? Autant demander à Tsunade, si je me souvenais bien de son nom.
- L'Hokage Tsunade... C'est bien ça ?
- Comment connaîs-tu mon nom ? Dit-elle en affichant une mine étonnée.
- Vous êtes connue, dans mon monde.
- Ah...
- Y a-t-il aussi la maîtrise du chakra, ici ? Demandais-je, voulant absolument connaître la réponse.
- Oui. D'ailleurs, Nina le maîtrise déjà. C'est une prodige.
Je retenais mon souffle. Arrivée il y a quelques jours, mais maîtrisant déjà son chakra ? C'était impressionnant. Je me demandais si j'y arriverais... Et puis, l'Hokage me mena enfin dans un escalier, hors du bâtiment. Vers une maison, toute proche. C'est là que je l'ai reconnu. Nina. Ses cheveux noirs si beaux, et puis, ce regard... Elle était habillée d'un kimono, me souriant. Et elle avait un micro à la main, dont le fil allait dans la maison. Avait-elle été téléportée avec tout son matériel ? Elle en avait, de la chance, alors. Et puis, en plus d'être jeune et jolie, elle était réputée pour son caractère sociable et gentille comme... Heu, comme je ne sais pas quoi. Mais un peu trop fêtarde à mon goût. Et bien, c'est une fille quand même, alors je m'approchais vers elle, sans prendre un air qui n'était pas naturel.
- Enchantée, Mademoiselle Nina Sishi. Je suis un grand fan, vous savez. Comme ça, vous êtes aussi ici ?
- Oh, je t'en prie mon chou, tu peux ne pas me vouvoyer, dit-elle en agrandissant son sourire, qui montrait des dents blanches et alignées.
- Bien. Nina Sishi, je ne pensais jamais te rencontrer. Ici, tout est alors plus simple pour te dire bonjour... Je suis déjà allé à de nombreux concerts, mais je n'ai jamais pu avoir d'autographe.
- En veux-tu un, chou ? Elle s'approchait de moi pas à pas, et instinctivement, je reculais.
- Et bien... Je n'ai pas de papier sous la main. Je me sentais mal à l'aise, car elle se rapprochait de plus en plus. Elle commençait carrément à me coller, cette folle.
- Tu veux que je te fasses ma signature sur ta main... Ou autre part ? ♥ Sur ce, elle fit comme si elle traçait un coeur dans mon cou, avec son doigt.
- ...
Peut-être aurais-je dû répondre à cette instant, pour décliner son offre. Et je ne l'imaginais pas comme ça. Une chanteuse de rock et parfois de métal, trop connu pour s'intéresser à moi, l'était pourtant. Je devais bien avouer que j'avais rêvé plus d'une fois pouvoir l'approcher, mais pas de si près. Elle était vraiment trop près. Oui, j'aimais bien les femmes, mais je refusais d'approcher comme ça Nina Sishi. Après tout, ce n'est plus trop mon truc. A présent très mal à l'aise, elle me dévorait des yeux. ... Noooon. C'était la dernière chose qui pouvait arriver. Je refusais !
- Qu'y a-t-il ? Tu n'as donc jamais voulu me voir tout entière, mon chou ? Si tu es un fan comme les autres... Ce doit être le cas. Elle avait réussi à me coincer contre le mur du bâtiment, celle-là. J'étais pris au piège, mais je ne comptais pas rester là sans rien faire. Je ne répondis rien, et elle le voyait à mon visage, en fronçant les sourcils. Alors, elle n'était pas habituée à ce que on la rejette, c'était sûr. Enfin, c'était normal. Mais ici, tout est différent.
- Je refuse. Ma voix se faisait encore plus grave que la normale, mais elle ignora ses mots et me poussait vers l'entrée du bâtiment. Encore une fois, noon. Elle leva une de ses mains et son chakra était alors visible à l'oeil nu.
- Veux-tu que je te tranche la gorge, alors ? Je fit non de la tête. Bien, alors suis-moi.
Elle me tirait à présent dans la maison, où tout le reste de son groupe était là. Les membres commençaient à se disperser dans leur chambre, sûrement habitués à ce genre d'attitude, de la part de Nina, la chanteuse. Et puis, qu'est-ce que je foutais là ? Et puis... M*rde. Elle m'emmenait dans ses appartements. De pire en pire. Il fallait que je parte d'ici.

Je voulais faire une fin comme ça pour que les gens se demandent ce qui va se passer, mais ce n'est pas ce que vous croyez =D Je pense bien écrire un retournement de situation... Bon, ce premier passage est vraiment du grand n'importe quoi. Le deuxième sera déjà plus sérieux. J'ai beaucoup traîné pour écrire ce chapitre. Le deuxième est en cours ! Si vous voyez des fautes, merci de me le signaler. Je n'arrive pas à me corriger.

Elle commençait à m'énerver. Elle continuait de me tirer, mais finalement, elle me lâcha, et j'avais failli finir étranglé. Alors que je la suivais cette fois tout tranquillement, je revenais sur mes pas en tentant de lui échapper, mais elle me remontra sa main, et je décidais de me tenir calme, enfin, pour l'instant. Et puis, elle me reprit par la chemise et me traînait, et je tentais toujours de résister. Mais, à vrai dire... Je n'en avais plus très envie. Après tout, pourquoi est-ce que je refuserais cette invitation, si poliment offerte ? Enfin, poliment, façon de parler. Mais je ne lui résistais plus, et elle le remarqua. Elle profita bien sûr de cette faille pour me guider vers... Son lit. Oh, et en plus, elle était sérieuse. Même si on sentais qu'elle voulait juste s'amuser, peut-être parce qu'ici, tous les mecs étaient des coincés. Je ne m'excuse pas de l'expression, non, mais c'était sûrement le cas. Parce qu'il y en avait, des beaux gosses, dans le coin. Enfin, plus que moi. Parce que je me trouvais plutôt bien fringué, et j'avais eu de la chance sur le côté beauté, puisque je n'avais jamais eu d'acnée, ni même de surpoid, mais je n'étais pas un tas de muscles. Loin de là. Les filles ne m'aimaient pas pour le fait de si j'étais musclé ou bronzé, et tout le reste. Non. Pire que ça.
- Alors, mon chou, tu viens ? ~ Je sortais de mes pensées, alors qu'elle semblait ronronner comme un chat, sur son lit. J'avais soudainement l'impression de basculer. J'avais fait une croix sur la drogue, l'alcool et les filles ; je ne voulais pas que mon passé reprenne le dessus. C'était pour ça que j'avais quitté Paris, et non pas pour retrouver Nina Sishi ici, connue pour ses soirées qui partaient un peu en vrille, assez fréquemment.
- ... Encore un silence de ma part. Cette fois, je crois qu'elle commençais sérieusement à péter les plombs, vu l'air renfrogné qu'elle m'adressait. Elle se leva, avec une démarche gracieuse et aisée, un stylo à la main.
- Tu veux juste un autographe, c'est ça ? Elle parlait presque méchamment, mais toujours avec une pointe de malice dans la voix.
- Tout à fait.
Avant de pouvoir partir en courant, elle tira sur mon tee-shirt, mais cette fois sur le devant. Je me retrouvais alors avec sa signature sur le torse, comme un c*n. Et puis zut. Elle avait réussi son coup.
- Voilà ! Elle sifflait joyeusement avant d'aller s'asseoir sur une chaise, installée devant un bureau en bois. Puisque je ne t'intéresse pas...
- Merci. Je remettais en plaçe ma chemise en la fermant avec les boutons, même si un ou deux avaient été arrachés. Re-zut. Toute neuve, en plus. Chemise, tee-shirt, c'est la même chose pour moi.
- ...Mais je ne te laisserais pas partir comme ça, mon chou ! Elle se leva et vint si vite devant moi que j'avais eu à peine le temps d'empêcher sa main de réatteindre ma chemise.
- Tu ne m'auras pas, cette fois.
- C'est ce qu'on verra. Elle saisit ma main et me poussa violemment sur le lit, et encore une fois, je n'avais pas le temps de réagir, juste eu le temps de ne pas m'étaler comme un idiot. Mais elle était vraiment trop rapide... ! A peine avais-je voulu m'asseoir correctement qu'elle revenait à la charge, m'obligeant à reculer sur le lit. Et en plus, c'était une folle. Pire que folle... Tarée. Alors qu'elle était au dessus de moi, en train de faire joujou avec les boutons de mon tee-shirt, j'entendais la porte d'entrée claquer... Violemment. Mais vu que Nina avait verrouillée cette pièce, la personne n'irait pas très loin. Ce qui signifiait que j'étais obligé de rester ici. Bon. En fait, elle était assise sur mes genoux. Ou plutôt en train de m'empêcher de bouger. Elle était vraiment énervante. Elle semblait vraiment s'amuser avec les boutons de ma chemise. Au fur et à mesure que les secondes passaient, j'entendais du bruit dans le couloir qui menait à cette chambre. Si quelqu'un nous voyait comme ça... Et puis, vu que je regardais la porte, je n'avais pas vu qu'elle avait approché son visage du mien. Je tentais de reculer, mais vu qu'elle était assise sur mes genoux, ou jambes, je ne pouvais pas.
- Si quelqu'un ent... On m'interrompit alors. Ce n'était pas elle qui parlait.
- Nin... Oh, mon dieu !
Et là, je pouvais me dire m*rde m*rde m*rde m*rde et encore m*rde. M*rde à l'infini. Quelqu'un était entré. Et qui était-ce ? Et bien, je l'avais reconnu simplement au son de sa voix. C'était Tsunade. Non mais, franchement... A peine arrivé, je me faisais déjà remarquer. Pfiouh. Nina me regarda en souriant, prenant un air mignon. L'Hokage soupira, posant une main sur son front, sûrement en train de se demander ce que je foutais là. Mais elle s'en doutait sûrement... Encore une fois, m*rde. La fille qui était censée être une chanteuse me laissait enfin un peu de liberté, trottinant tranquillement vers Tsunade, qui avait défoncé la porte à coups de pieds et de poings, vu son état.
- Kyô ! Je n'imaginais pas que tu tomberais si facilement sous son charme !
- Désolé, mais elle m'a obligé...
- C'est ce qu'ils ont tous dit !
- ... Je suis aussi désolée, Tsunade. Nina s'excusait... Enfin. J'avais eu de la chance que l'Hokage soit venue, sinon je n'aurais pas voulu faire ce que j'aurais alors fais en ce moment.
- Kyô, je vais te conduire dans l'appartemment qui t'accueillera, car un garçon est intéressé par ton arrivée. Il s'agit de Naruto Uzumaki, un jeune. Il aimerait que tu lui parles de ton monde.
- Je vous suis.
Elle m'emmena zigzaguer dans les rues. J'étais bien content d'être parti de la chambre de la tarée, car je n'avais aucune envie de faire quelque chose que je ne voulais pas. Je regardais les gens, les magasins, le style des bâtiments. Les rues étaient plutôt envahies par les personnes. Puis, elle me laissa monter en haut d'un des petits immeubles. Et je toquais à la porte, et un blondinet m'ouvrit. Naruto, je le connaissais aussi. Il ne s'en doutait sûrement pas, mais je connaissais même beaucoup de choses à son sujet.
- Hé ! T'es bien celui qui vient de l'autre monde, pas vrai ? Il m'offrit un immense sourire, les yeux pétillants de curiosité. Raconte-moi tout ! Je veux tout savoir ! Il fut interrompu par le gargouillement de mon ventre. J'avais vraiment faim, en fait. Peut-être que j'aurais dû coucher avec l'autre folle, finalement, comme ça je ne serais pas encore chez ce gamin. Non, rien que cette idée me faisait reculer et tordre mon visage d'une grimaçe un peu improbable.
- D'accord... Mais avant...
- J'ai compris ! Viens avec moi à Ichiraku, leurs ramens sont délicieux ! J'acceptais son invitation, trouvant quelques billets dans la poche de mon pantalon. Suffisant pour manger. La nuit commençait à tomber, et je le suivais calmement, l'esprit embué par mon arrivée étrange ici. Je n'étais peut-être pas là par hasard, comme Nina.

Non. C'était sûr que je n'étais pas là par hasard. Depuis que j'étais allé chez Ichiraku, une semaine entière s'était écoulée, pendant laquelle un ninja du nom de Kakashi m'avait appris à utiliser mon chakra, et je réussissais du premier coup toutes les étapes. Mise à part celle pour connaître son affinité élémentaire, aucune ne me résistait. Nina aussi apprenait de plus en plus de choses, dépassant déjà mon 'sensei' et les autres. C'était tout juste si elle ne battait pas Tsunade, qui s'était fait un plaisir de voir sa puissance, ayant battu l'ancienne chanteuse et voyante de justesse. Moi aussi, j'étais devenu fort. Je connaissais déjà énormément de techniques. Mais pas mon affinité, contrairement à Nina Sishi, qui en maîtrisait déjà deux, le vent et l'eau. Et je la soupçonnais d'aller chez les ninjas au lieu de travailler. En tout cas, j'étais quand même content d'avoir rencontré Naruto. Il était si joyeux, un peu crétin, mais je l'aimais bien. Avec ses cheveux jaunes en bataille, et son sourire, il dégageait une sorte d'aura qui faisait sourire les gens qui le pouvaient encore. L'autre jour, j'avais recroisé Nina. Surnommée par moi et Naruto : La Folle. Elle avait pété un plomb lorsqu'elle l'avait appris, et j'avais eu le temps de disparaître pour éviter qu'elle m'attaque, mais c'était sans savoir qu'elle était toujours plus rapide que moi. C'était comme si on ne la voyait pas se déplacer, comme un éclair. Et puis, elle avait commencé à s'énerver sur tout le monde, hier soir. A insulter des gens, et elle n'avait rien tenté au dîner, ce qui signifiait qu'elle n'allait pas bien. Alors que je me posais des questions sur la raison de ce soudain changement de caractère, Naruto vint me voir en courant, me conseillant d'être prêt à rencontrer un... Membre d'Akatsuki. L'un d'eux était apparemment dans le village, peut-être avec d'autres. Mais je connaissais leur tenue, et me méfiais des gens que je croisais. Sur ce, je commencais à avançer prudemment dans les rues, demandant aux personnes de rentrer chez elles. Et puis... Il fallait que ça tombe sur moi. Oui, alors que je me disais que le membre n'était pas dans le coin, il était apparu. Comme ça, devant moi. Je le reconnaissais suite aux descriptions de Naruto, qui l'avait déjà vu lors d'une mission. Celui au masque orange...
- Où est Nina ?
Sa voix était glaciale, et je ne m'attendais pas à ça. Le gamin qui possédait Kyubi me l'avait décrit comme parlant avec une voix aigu, et se foutant du monde. Alors, comme ça, il faisait simplement ça pour ne pas montrer qui il était en réalité.
- Dis-moi où elle est.
- Non.
Je répondais avec une voix aussi menaçante que possible, et soudain, l'homme au masque disparut dans la... Terre. Et je ne l'avais même pas senti réapparaître derrière moi, un simple kunaï en main.
- Ou tu mourras.
- Elle est... Sûrement en train d'évacuer les gens...
Je sentais une lame me traverser une jambe, avant de m'écrouler sur le sol. Le c*n... Il avait fait ça pour que j'évite de le poursuivre. Alors que je le voyais disparaître avec une étrange technique, je rampais sur le sol. Il fallait que le suive quand même... A tout prix ! Il ne toucherait pas un seul cheveu de Nina ! Je l'aimais bien, La Folle. Et il ne lui fera pas de mal.

Et c'est ce qu'il fit, malgré mes pensées qu'il avait sûrement entendu. Tsunade m'avait vu sur le sol, une jambe transpercée par un kunaï, et elle avait utilisé beaucoup de chakra pour me soigner. J'étais debout, aidé par Kakashi, qui m'emmenait là où j'espérait que Nina soit encore. Mais vraiment rien ne se passait comme prévu. Nous arrivions enfin aux tunnels d'évacuation, pour les civils étant loins de chez eux. Aucune maison n'était ouverte. Nina n'était pas là, mais l'invocation de Kakashi qui venait d'apparaître sentit sa piste. L'odeur s'arrêtait ici. Le membre de l'Akatsuki l'avait emmené. Mais pour quoi faire ? Que lui voulait-il ? Il aurait pu prendre Kyubi, tout simplement. Mais personne ne l'avait vu. Les civils n'étaient pas au courant. La plupart des Ninjas pensaient à une tempête qui arrivait, ou à un simple tueur en série. Même l'Hokage n'était pas tout à fait au courant de ce qui se passait. Seul Naruto et une fille nommée Sakura avait vus l'homme. Et personne ne les croyait, sauf moi. Mais je ne voulais pas laisser la Folle partir... Alors que je tentais de courir, ma jambe me faisait à nouveau souffrir, et je retombais à terre. Je la retrouverais !
- S'il vous plaît... Kakashi... Demandez à vos chiens de la retrouver. Dis-je dans un souffle.
- Pakkun, essaye de voir si l'odeur ne continue pas un peu plus loin. Sinon, c'est peine perdue.
Je sentais que l'on me soulevais, certainement pour m'emmener à l'hôpital. Et puis, c'était le flou, juste après que je vois les civils sortir des 'cachettes' et rouvrir les portes et les fenêtres. Le c*n était parti. Mon esprit ne résistait pas à l'appel du sommeil, et je m'endormais. J'espérais qu'il retrouverait Nina. Et qu'il y arrive.