[Fiche] Hiruzen Sarutobi, plus connu sous le titre de Sandaime Hokage

« Jamais je n’aurais pensé écrire autre chose qu’un contrat de mission, ou un compte-rendu de mission ; ou bien apposer ma signature sur un document administratif quelconque. Pourtant, le sort en a décidé autrement. Depuis quelques jours, un pressentiment me prend. Certaines rumeurs circulent. Bien sûr, chacun des shinobis du village ne fait pas attention à ces bruits incessants, j’en suis certain. Peut-être que mon caractère prudent m’a fait redouter le pire. Je ne sais pas. Personne ne sait. Il y a des sentiments que l’on ne peut déchiffrer intégralement, qui vous prennent sans savoir d’où ils proviennent. Quoi qu’il en soit, ces racontars m’ont chamboulé. Selon eux, Orochimaru se trouvait dans les environs de Konoha.

Même si je connais mon Histoire, autant la conter, pour les personnes qui trouveraient par pur hasard cette mémoire, dans un tiroir ou parterre dans le sable ; cependant, je ne vous conterais que quelques détails importants, pour vous importuner le moins possible. Si mes lecteurs ne lisent même pas la moitié, aucun intérêt à lire, n’est-ce pas ? Bref. Mes professeurs étaient les deux illustres … que dis-je ! les deux Héros, avec un grand H, du village des feuilles ; les fondateurs eux-mêmes : les deux premiers Hokage. Oui, j’étais leur élève, en compagnie de deux autres enfants ; autant le dire tout de suite, sans présomption aucune, j’étais le plus doué. Une mission se solda par la mort du second Hokage, le premier étant mort assez mystérieusement. Avant de s’en aller, le Hokage me nommait à son titre. Des 6 ninjas que nous formions, sans compter le Maître, il m’a choisi ; pourquoi ? Encore une question qui n’a ni queue ni tête. Toujours est-il qu’en grandissant, j’eus moi aussi des élèves. Leur réputation fait à présent le tour du monde, traversant les différents pays pour la plus grande fierté du village de Konoha. Lorsque je dis la plus grande fierté, cela vaut pour deux de ces ninjas. Le troisième, le plus talentueux, tourna mal. Ces trois shinobis se nommaient Jiraya, Tsunade et Orochimaru.

Je disais donc que les trois ninjas cités plus haut accomplirent des exploits plus grands que n’importe quel être humain. Lors de la Troisième guerre des Shinobis, ils eurent la force de tenir tête à Hanzo, chef du village de la Pluie. C’est lui-même qui les nomma au titre qu’ils détiennent à présent, et qui les illustre parfaitement : Sannin. J’étais fier, comme tout le village pouvait l’être. Forcément, un choix se posa pour la charge de Hokage. Depuis que je les entraînais, c’est-à-dire depuis fort longtemps déjà, je songeais à promouvoir Orochimaru au poste de Kage. Cependant, d’évènements en évènements, il se corrompit. Désireux d’obtenir le plus grand panel de techniques, il se détourna peu à peu de la relation humaine. Et puis, vinrent s’ajouter à cela les expériences sur les Hommes, principalement pour tester des techniques interdites. Ce jour-là, où mon équipe et moi avons découvert ses pratiques, j’aurais pu le tuer. J’aurais dû le tuer. Je ne l’ai pas tué. Je revoyais peut-être encore devant moi l’enfant silencieux, sage qu’il était en son enfance. Peut-être.

Toutes ses années, à se questionner, demander des réponses … Jamais je n’ai su le pourquoi de ces expériences. Aussi, je ne cherchais plus. Pour me succéder au poste de Hokage, l’élève de Jiraya vint ; Minato Namikaze. Ce garçon était plus brillant que moi je ne le fus. Tant mieux pour lui, ceci dit. Sa mort face à Kyuubi me força à revenir à la charge qui l’incombait, et qui m’incombait aussi durant plusieurs décennies. J’avais pratiquement oublié ces sentiments de crainte, de peur concernant Orochimaru. Mais ils refirent surface au vu de ces rumeurs incessantes. L’examen des Chuunins commencera dans une petite semaine. Pourvu que cet évènement ne soit pas le théâtre d’une bataille aussi terrible et sanglante que toutes celles dont j’ai fait face. Mais je ne me fais pas d’illusions. Je me suis fait un avis. J’ai écrit cette mémoire pour vous léguer une trace écrite de mon histoire. Ma mort est proche, je la sens venir à grand pas ; mais quoi qu’il arrive, la flamme de la volonté brillera. Je suis convaincu qu’un gamin prendra ma place, perpétuant la transmission de cette volonté. Mon sacrifice n’aura pas été vain. »