Bon, eh bien je me lance pour poster une de mes fics, à laquelle je suis assez attachée. L'idée est un peu bizarre vous me direz, mais je l'aime bien xD.
Disclaimer : Tous ces joyeux personnages appartiennent à Masashi Kishimoto.
Genre : One-shot (un chapitre unique)/Humour
C’est indigne de vous, Kakashi-sensei !
Devant le bureau de Sarutobi, Troisième Hokage du village de Konoha, Kakashi Hatake se tenait droit comme un « i », ne laissant aucunement paraître sa préoccupation intérieure. Son supérieur le dévisageait d’un air accablé. Qui aurait cru que le jônin sans doute le plus prometteur de Konoha puisse faire une faute aussi bête et grave à la fois ?
Finalement, il se décida à parler :
– Je n’en ai pas encore parlé avec Sakura mais, à mon avis, cela a dû être un choc émotionnel.
Kakashi baissa les yeux, se sachant pris en faute. Mais comment avait-il pu donc faire une bêtise pareille ? Il ne l’avait même pas vue venir et, quand il s’en était aperçu, il était déjà trop tard.
– Hum… ça je n’en doute pas, avoua-t-il en ravalant sa salive.
– Je suppose que tu te sens coupable, mais ce n’est pas suffisant, reprit le Hokage. Sakura n’a que douze ans et, même si elle est sans aucun doute entrée dans sa puberté, elle n’était pas prête.
– Je sais. Mais, vous savez, ce n’était pas intentionnel.
– Encore heureux ! Mais cette excuse n’est pas suffisante, Kakashi, surtout pour les parents de Sakura.
Kakashi releva la tête et fit une grimace sous son masque. Si les parents s’en mêlaient, il risquait d’avoir des ennuis jusqu’au cou. Il osa tout de même une question :
– Comment ont-ils réagi ?
– Très mal, avoua le Hokage. Ils réclament du dédommagement.
Kakashi écarquilla les yeux. Il s’attendait à subir la colère des parents mais pas sous la forme d’un procès.
– Hé, ils y vont un peu fort, quand même ! protesta-t-il. Je n’ai pas forcé Sakura à faire quoi que ce soit, moi !
– Mais enfin, Kakashi ! Elle n’est qu’une gamine et elle avait la curiosité de son âge ! Tu aurais dû…
– Oui, je sais ce que j’aurais dû faire ou plutôt ne pas faire. Mais pourriez-vous calmer les parents ? Parce que je veux bien admettre que j’ai ma part de responsabilité, mais bon…
– Je verrai ce que je peux faire, assura Sarutobi. Sinon, je te laisse en parler à Sakura si tu le juges nécessaire.
– Je sens bien que je devrai lui en toucher deux mots, sinon l’atmosphère risque d’être tendue.
– A toi de voir. Bon, je t’ai assez retenu comme cela. Aujourd’hui, ton équipe doit aller aider aux réparations du village de Fumi, un peu au nord. Une dizaine de maisons ont pris feu il y a deux jours et ils ont besoin d’aide.
Kakashi acquiesça et sortit du bureau, toujours préoccupé. Il ne savait pas comment Sakura allait réagir en le voyant. Sans doute allait-elle rougir et détourner le regard ou peut-être qu’elle l’accuserait. Après tout, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Mais quel idiot il avait été !
Finalement, un quart d’heure plus tard, Kakashi apparut au point de rendez-vous avec son équipe. Evidemment, ses trois élèves l’attendaient déjà depuis plus d’une heure.
– Yo, les jeunes ! lança-t-il avec son sourire caché habituel.
– Kakashi-sensei ! hurla Naruto. Vous êtes en retard !
Mais à peine eut-il prononcé ces mots qu’il tourna la tête vers Sakura. Pourquoi ne l’approuvait-elle pas ? D’habitude, elle était la première à l’encourager dans ce petit dialogue quotidien.
– Content de te voir en si bonne forme, Naruto, répondit Kakashi d’un ton neutre. Bon, aujourd’hui nous allons aider aux réparations dans le village de Fumi.
Naruto fronça les sourcils. Sûr, quelque chose clochait. Non seulement Sakura ne disait rien depuis qu’elle était arrivée mais, en plus, leur sensei n’avait inventé aucune excuse farfelue pour expliquer son retard. Même Sasuke s’en était aperçu et il jetait des regards tour à tour vers Sakura puis Kakashi.
– Bon, on y va ? demanda ce dernier en voyant que ses élèves ne réagissaient pas.
Sasuke acquiesça, tandis que Naruto criait un « c’est parti, suivez-moi ! » sans même savoir où il devait aller. Cependant, Kakashi ne s’amusa pas du comportement de l’élève le plus excentrique de tous les temps. Il était, à vrai dire, bien trop préoccupé par celui de Sakura. Comme il l’avait prévu, cette dernière ne disait rien et rougissait violemment à chaque fois qu’elle croisait son regard.
Cependant, l’équipe 7 se mit en route sans faire d’histoire. Kakashi décida de mettre à profit le voyage – qui ne devait pas durer plus d’une heure – pour essayer de débloquer la situation avec Sakura. Sachant que le sujet n’était pas aisé, il laissa Sasuke et Naruto devant et rejoignit la seule fille du groupe qui traînait les pieds, un peu en arrière.
– Sakura ? Je peux te parler ? demanda-t-il d’un ton qu’il voulait apaisant.
Plongée dans ses pensées, Sakura sursauta en reconnaissant la voix de son sensei. Elle le dévisagea un instant, perplexe, avant de rougir à nouveau et de fixer son regard sur ses pieds.
– Bien sûr, Sensei, bafouilla-t-elle.
Kakashi passa une main dans ses cheveux gris, réfléchissant au meilleur moyen d’aborder le sujet. Finalement, il se décida pour des excuses ce qui était, somme toute, le plus approprié :
– Je suis désolé, Sakura, je… je n’aurais pas dû…
– Oh, ce n’est pas que de votre faute, Sensei, tenta-t-elle de le rassurer. Je… je n’étais pas contre…
Elle avait prononcé ces mots en passant du rose foncé au rouge écarlate. Kakashi acquiesça, songeant que son élève l’avait mieux compris que le Troisième Hokage.
– Ah bon, tu… tu as aimé ?
Sakura ne pouvant devenir plus rouge qu’elle ne l’était, Kakashi ne s’aperçut pas de l’augmentation de sa gêne.
– Oui, Sensei, avoua-t-elle. Un peu.
Puis, soudainement, elle ajouta :
– Est-ce que c’est grave ?
Kakashi aurait bien ri de cette question si Sakura ne s’était pas sentie aussi gênée.
– Non, pas du tout, assura-t-il. C’est un peu de ton âge, Sakura. Mais bon, d’un autre côté, tu es vraiment jeune pour l’instant, il aurait mieux fallu attendre.
– Attendre jusque quand ?
– Oh, il n’y a pas vraiment d’âge mais, pour tes parents, il aurait mieux fallu attendre tes dix-huit ans.
Sakura acquiesça et le silence retomba. Ce fut Kakashi qui décida de le briser :
– Sakura, tu n’as pas à te sentir gênée. Ce que je veux dire, c’est que ta curiosité était naturelle. C’est moi qui aurais dû faire plus attention. Tu… tu ne m’en veux pas j’espère ?
Sakura secoua vivement la tête, au grand soulagement de son sensei.
– Non, je ne vous en veux pas. Mais vous ne pensez pas qu’on risque de croire que je suis un peu… perverse ?
– Sakura, je t’ai dit que ta curiosité était naturelle. Tu deviens femme et tu voulais savoir… Enfin ce qui s’est passé n’était peut-être pas la meilleure des solutions mais, maintenant, tu sais.
Sakura hocha la tête, un peu rassurée. Kakashi garda le silence, observant son élève avec tendresse.
– En tout cas, ajouta-t-il, si tu as des questions, n’hésite pas à me les poser, d’accord ?
– Oui, Sensei.
Kakashi se sentit alors libéré d’un poids immense. Sakura n’était pas aussi traumatisée que le Hokage l’avait prédit et cela l’arrangeait beaucoup. Il espérait seulement que les parents ne fassent pas trop d’histoires.
Devant eux, Naruto et Sasuke semblaient en grande conversation. Quant au sujet, il n’était autre que la discussion derrière eux qu’ils épiaient depuis un moment.
– Alors, qu’est-ce qu’ils disent ? insista Naruto.
– Je n’entends plus rien, avoua Sasuke. Je crois qu’ils se sont tus.
– Mais qu’est-ce que ça veut dire, à ton avis ? Qu’est-ce que Kakashi-sensei a fait à Sakura ?
Sasuke haussa les épaules, en signe qu’il s’en moquait royalement, mais Naruto ne baissa pas les bras pour autant.
– Tu crois qu’ils ont pu…
Sasuke sursauta face à cette question lourde de sous-entendus.
– Qu’ils ont pu quoi ? demanda-t-il.
– Ben… faire quelque chose qu’ils n’auraient pas dû faire.
– Mais quoi ?
– Bah je vais pas te faire un dessin !
Comprenant, Sasuke baissa la tête.
– Non, marmonna-t-il. Mais t’es fou ? Pas Kakashi et Sakura, quand même !
– Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? répliqua Naruto. Tu n’as pas entendu leur conversation ?
– Si, mais quand même, Kakashi n’aurait jamais fait ça à Sakura !
– Ça, ça reste à vérifier ! assura Naruto d’un air décidé.
Perturbé par ces paroles, Sasuke ne put s’empêcher de jeter quelques regards en arrière. Et si Naruto avait raison ? Il était vrai que la situation permettait d’avoir de gros doutes. Se jurant de tirer tout cela au clair, il accéléra le pas.
Lorsqu’ils arrivèrent à Fumi, Kakashi eut une brève conversation avec le chef de village pour connaître l’état des lieux. Naruto en profita pour satisfaire sa curiosité auprès de Sakura :
– Sakura, pourquoi est-ce que tu rougissais quand tu regardais Kakashi-sensei ?
Surprise par la question, Sakura sursauta et devint blême.
– Quoi ? Moi ? Mais… pour rien, voyons, Naruto !
– T’es sûre ? Je trouve qu’il se comporte bizarrement avec toi !
– Mais… Naruto qu’est-ce que tu vas t’imaginer ? répliqua Sakura en se retenant de le frapper. Kakashi est notre sensei !
– C’est ce que je me disais aussi, mais on dirait qu’il s’est passé quelque chose…
La voix grave de Sasuke pétrifia Sakura le temps de quelques secondes. Voilà que lui aussi s’y mettait ! Comment allait-elle faire pour s’en sortir ?
– Mais je vous jure qu’il n’y a rien, bredouilla-t-elle en sentant le rose gagner ses joues.
Naruto ouvrit la bouche, sans doute dans l’espoir de lui faire cracher définitivement le morceau. Seulement, au grand soulagement de Sakura, Kakashi revint et le coupa dans son élan.
– Bien, venez, je vais vous montrer sur quelle maison vous devrez travailler, annonça-t-il.
Les trois élèves le suivirent sans protester. Cependant, cela n’empêcha pas Sasuke et Naruto de s’interroger sur la situation. La gêne de Sakura avait confirmé leurs doutes et ils fixaient Kakashi d’un regard assassin. Comment avait-il pu faire une chose pareille à leur camarade ?
– Bon, voici la première maison, déclara Kakashi, loin de se douter des pensées de ses élèves. Vous devez réparer la charpente. Bonne chance !
– Eh, qu’est-ce que vous allez faire, vous ? s’exclama Naruto.
– Moi ? Je vais m’occuper de l’intérieur !
Naruto grommela, affirmant que Kakashi allait sans doute lire son foutu bouquin,
Le Paradis du batifolage. Sakura, sans doute parce qu’elle avait envie d’oublier les évènements de la veille, grimpa rapidement sur le toit, suivie de ses deux coéquipiers.